Zoom 2019 : 5 à la suite !

Atiq Rahimi est un fabuleux conteur. Le 11 Mars 2001, les Talibans détruisent les deux bouddhas de Bâmiyan. Au même moment, à Paris,  un couple se réveille. Ils sont afghans.

Je ne vous raconte rien de plus! Un très beau roman sur l'exil, l'amour, les promesses qu'on se fait sans pouvoir les tenir, les mensonges qui colorent une réalité qu'on refuse. Un conte sur les religions, les croyances, les espoirs. 

Nous sommes tous des porteurs d'eau.

Automne 59, Luc Blanchard est un inspecteur débutant et idéaliste à souhait. Il va se faire rosser par l'Histoire… Sur son chemin, et c'est là l'originalité du roman de Thomas Cantaloube , il va croiser des personnages connus, Le Pen, Mitterand, Debré, Papon, mais aussi un mercenaire et un petit truand. Tout ce petit monde va réécrire l'histoire de cette sale période où les Algériens ont retrouvé leur indépendance au prix de leur sang et dans une violence sanguinaire. Et notre petit inspecteur va essayer de rester un bon flic…

Sans hésitation, vous devez le lire ! 

Un roman tout en douceur sur l'importance des racines. Déjà vu me direz-vous ! Oui mais attention, la plume de Vanessa Bamberger accordée à la signature éditoriale de Liana Lévi font de ce roman une belle symphonie. Brune, une jeune trentenaire élevée par Douce, sa grand-mère maternelle et Granita, la sœur de cette dernière, va découvrir à la mort de Douce des secrets de famille qui pourront faire vaciller les fondations d'une vie que nous pensions solides. 

Le retour à la terre va être pour Brune une révélation. L'Aubrac va l'enlacer, l'envoûter, la lessiver, la consoler. Ce roman est un manifeste pour une agriculture bio et responsable. Une formidable publicité pour la nature du plateau. Vous lisez ce livre et vous avez envie de manger une truffade ou un aligot, vous avez envie de vous frotter à la terre, au vent , à la rigueur de l'hiver, à la douceur des prairies l'été où paissent des vaches à la robe fauve.

 

Quidam éditeur, l'éditeur qui fait du bien à la littérature! Eric Plamondon, après son très prometteur "Taqawan", nous offre sur un plateau d'argent son petit nouveau ( qui sort début Mars) : Oyana.

Oyana, c'est le prénom de notre héroïne, elle est née au pays Basque, elle a fui au Canada. Elle vit pendant 23 ans avec Xavier, médecin anesthésiste. Elle, se réveille un matin et raconte. 

Elle raconte sa guerre à elle. 

J'adore qu'on me raconte ce genre d'histoire. J'ai eu l'impression de passer quelques heures au coin du feu avec l'auteur, les yeux un peu écarquillés par ce que j'entendais, et la nécessité de nous servir un petit verre de Lagavulin pour nous remettre de la fin.

 

Vive les éditions Liana Lévi !!! Un petit roman de 150 pages qui rafraîchit considérablement le petit monde du roman noir. La famille Acampora est au chevet de leur chef, vieux mafieux grenoblois qui va passer l'arme à gauche, et pour respecter le code d'honneur, juste avant de sombrer, ce macho a mis un contrat sur la tête de sa femme qui l'a trompé quarante ans plus tôt avec son meilleur ami! Les femmes Acampora ( la condamnée et ses deux filles ) ne vont pas se laisser faire : des scènes ahurissantes ( comme une visite de courtoisie à un vieux parrain italien et son déambulateur, dans une maison de retraite quatre étoiles ), un style féroce qui égratigne allégrement le patriarcat, beaucoup d'humour : la recette parfaite pour passer un excellent moment.